LES MOTS DU LIBRAIRIE - MOIS DE JUIN -

6 Juin 2016 , Rédigé par MOTS ET CIE Publié dans #ANIMATIONS

Animations à la librairie

►SAMEDI 11 JUIN à 10:30

Présentation du dictionnaire Khazar (Le Nouvel Attila)
Rencontre avec l'éditeur Benoit Virot

Lectures par Valérie Schlée

A propos de l’ouvrage :
Le best seller de Milorad Pavic qui n’en finit pas de faire le tour du monde est enfin réédité en France par les éditions du Nouvel Attila
Sous forme de dictionnaire et du point de vue successif d’un rabbin, d’un derviche et d’un prêtre, c’est l’histoire et la dispersion du peuple khazar, peuple nomade et guerrier fixé au VIIe siècle entre la mer Noire et la mer Caspienne, fameux pour ses chasseurs de rêves. Les Khazars disparurent après que leur « Khagan » eut promis d’épouser la religion du sage qui aurait le mieux interprété l’un de ses rêves. Début de la polémique khazare : nul ne s’est jamais accordé sur le déroulement ni sur l’issue de la conférence… mais le peuple khazar a bel et bien disparu.

►SAMEDI 18 JUIN à 10:30

Remise du Prix Bourboulenc 2016 à Océane Madelaine

Pour son ouvrage

« D’argile et de feu » (Des Busclats)

lecture par Stéphanie Coste et Valérie Schlée

A propos du livre :

Marie fuit depuis plus de quinze ans le drame qui a mis fin à l'insouciance de l'enfance, en se recroquevillant dans une petite vie froide et bien rôdée, à un millier de kilomètre du lieu du drame. Mais un jour, elle se met en marche et ses pieds la ramènent vers le Sud à la recherche d'un nouveau sens à donner à sa vie. Sur son chemin, elle découvre les traces d'une autre Marie, une potière renommée alors qu'au 19ème siècle la poterie était affaire d'hommes. Peu à peu, elle reconstitue son histoire et progressivement l'immense force de la potière va apaiser et galvaniser la narratrice hantée par le souvenir traumatique d'un incendie. Elle apprendra à surmonter ses blessures, à accepter ce que la vie lui offre, pour enfin devenir une adulte, libre et vivante.

Magnifique premier roman qui ravira amoureux des mots, amateurs de poésie et tous ceux qui veulent passer un bon moment !

►VENDREDI 24 JUIN à 18:00

La revue « 6Mois » s'invite à la librairie.
Présentation de la revue en présence d'un photographe et d'un journaliste.

« 6Mois »

Avec cette revue, la photo retrouve son sens. 300 pages, des centaines de photos qui renouent le lien entre le journalisme et la photo. Les auteurs de 6Mois sont chinois, équatoriens, russes, belges, canadiens, somaliens, américains, français…

Pour vivre et se développer, 6Mois ne compte ni sur la publicité, ni sur le mécénat, mais tout simplement sur ses lecteurs !

►SAMEDI 25 JUIN à 10:30.

Le Marathon des Mots de Toulouse est à la librairie.

L’Afrique est au rendez-vous du 12e Marathon des mots, avec la venue d’une douzaine d’écrivains et artistes – francophones, anglophones, arabophones et lusophones – tenants d’une Afrique vivante, rebelle et créatrice qui dépasse les frontières du continent africain pour s’établir dans le monde entier.

La librairie reçoit Fiston Mwanza Mujila pour son ouvrage

« Tram 83 » (ed.livre de poche) préface Alain Mabanckou

Tous les soirs au Tram 83 déboule une faune prête à en découdre sur des musiques inouïes, réunie là pour voir le monde comme il va et vivre. Dans cette tour de Babel où on ne pratique que 2 langues : le sexe et l’argent, il y a Lucien, écrivain, tout juste débarqué de l’Arrière-Pays pour échapper aux diverses polices politiques, et son copain et hébergeur, Requiem, magouilleur en diable et Malingeau, éditeur et amateur de chair fraîche.

Une incroyable plongée dans la langue et l’énergie d’un pays réinventé. Dépaysement assuré !

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LES COUPS DE CŒUR DU LIBRAIRE

LITTÉRATURE FRANÇAISE

A Crozon, un bibliothécaire recueille tous les livres refusés par les éditeurs, version bretonne d'une bibliothèque des livres refusés qui existe réellement aux USA où tous les écrivains peuvent déposer leurs manuscrits dans l'espoir, un jour, d'être lus. Miracle, au milieu des orties, une rose qu’une jeune éditrice découvre et qu’elle estime être un chef-d'œuvre ignoré, écrit par un certain Henri Pick. Elle le publie et le succès est immédiat. Elle part à la recherche de l'écrivain et apprend que c’était un pizzaïolo mort deux ans auparavant. Selon sa veuve, il n'a jamais lu un livre ni écrit autre chose que des listes de courses... Aurait-il eu une vie secrète ?

Très réussi et réjouissant, harponnés dès la première page vous serez manipulés jusqu'à la dernière avec en prime une belle réflexion sur la création littéraire.

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DE NOS FRÈRES BLESSÉS

Joseph Andras

(Actes Sud)

Alger, 1956 Fernand Iveton, ouvrier communiste et anticolonialiste qui s’est rallié au FLN et a été guillotiné en 1957, fait inédit qui a fait de lui le seul Européen guillotiné lors de la guerre d’Algérie. Fernand Iveton a trente ans quand il pose une bombe dans son usine. Ouvrier indépendantiste, il a choisi un local à l’écart des ateliers pour cet acte symbolique : il s’agit de marquer les esprits, pas les corps. Il est arrêté avant que l’engin n’explose, n’a tué ni blessé personne, n’est coupable que d’une intention de sabotage, le voilà pourtant condamné à la peine capitale. Mais avant d’être le terroriste que l’opinion publique verra en lui, Fernand fut simplement un homme, un idéaliste qui aima sa terre, sa femme, ses amis, la vie – et la liberté, qu’il espéra pour tous les frères humains.

Quand la Justice s’est montrée indigne, la littérature peut demander réparation.

Prix Goncourt du Premier Roman.

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LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE

UN BON GARÇON

Paul McVeigh

(Philippe Rey)

Irlande du Nord, fin des années 80, dans un quartier difficile de Belfast, théatre d’affrontements réguliers. Mickey, le narrateur, 10 ans vit sa dernière journée d’école primaire avant les vacances. Bon élève, il est différent des autres. Il préfère lire et étudier ou s'occuper de P'tite Maggie, sa petite sœur, que de se battre avec les autres garçons et se réjouit d'avoir été admis dans un collège prestigieux, et d'échapper ainsi à ses tourmenteurs au nombre desquels son grand frère Paddy, qui n'est pas le dernier à le traiter de "pédé" qui joue avec les filles...

Sa joie sera de courte durée car son père, alcoolique et joueur, a dépensé l'argent destiné à ses études et qu'il devra intégrer finalement Saint-Gabriel, le collège ordinaire. Le petit chien offert par ses parents ne suffit évidemment pas à faire oublier le goût âpre des vacances qui commencent, et Mickey décompte avec angoisse le nombre de semaines le séparant de la rentrée. Sensibilité, tendresse, humour, un roman efficace qui vous tiendra en haleine.

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INVISIBLE SOUS LA LUMIÈRE

Carrie Snyder

(Gallimard)

1928, Jeux Olympiques d’Amsterdam, pour la première fois, certaines épreuves d’athlétisme sont accessibles aux femmes. Aganetha s’en souvient bien, elle y était et y a connu la gloire, marquant ainsi le sport féminin de son empreinte. Aganetha Smart, aujourd’hui 104 ans, vit dans un hospice où elle ne quitte plus son fauteuil roulant. Lorsque deux jeunes gens lui proposent une excursion en prétextant la réalisation d’un documentaire sur sa carrière, c’est un véritable voyage dans le temps qu’elle entame. Elle revoit la ferme où, petite dernière d’une grande fratrie recomposée, elle a passé son enfance, puis la guerre et les maladies, mais surtout la découverte d’une passion, la course, grâce à laquelle elle rencontre l’amour et l’amitié, et lui fait vivre son heure de gloire lors des J.O. Elle courait par passion, pas pour la compétition, elle n’avait pas l’étoffe d’une championne. Le statut de sportive n’était pas toujours facile à assumer à cette époque, celui de championne encore moins. Mais pour rien au monde Aganetha ne se serait contrainte à sa seule condition de femme, prédestinée au mariage et à la maternité.

Un brillant premier roman.

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CE QUI DÉSIRAIT ARRIVER

Leonardo Padura

(Métailié)

Imaginez Cuba, La Havane, un doigt de rhum, un soleil de plomb, la magie des décors …vous êtes prêts pour ces treize nouvelles superbes, qui évoquent pêle-mêle l'importance de l'Angola dans les itinéraires individuels des Cubains qui y furent envoyés, l'atmosphère de La Havane aux autobus bondés, où la chaleur et l'humidité dissolvent les énergies et les espoirs de ceux qui rêvent de partir sans oser franchir le pas. Des héros qui se heurtent à la société, au destin, au temps qui passe, aux choses qui arrivent contre notre gré, sans nous consulter. C’est le cas d’Ernesto qui doit choisir entre rentrer à Cuba chez son épouse ou rester à Luanda avec sa maîtresse ou l'étonnante aventure de Miguel, rêvant de voir Venise et rencontrant Valeria, qui l'emmène à Padoue, ou le suicide inexpliqué d’un cadre, ou le désespoir d’un homosexuel solitaire dans la nuit de la Havane.

Vous trouverez de tout dans ces nouvelles et surtout le sel des romans de Padura et sa marque de fabrique : l’humanité.

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