LE POINT SUR LES PRIX LITTÉRAIRES 2018

PRIX LITTERAIRES 2018

► PRIX GONCOURT

 Leurs enfants après eux

Nicolas Mathieu

(Actes Sud)

Fresque sociale dans une Lorraine désindustrialisées des années 1990. Le roman suit pendant quatre étés trois adolescents – Anthony, le fils de prolo, Hacine, le fils d’immigré et Steph, la bien-née – qui rêvent de s’échapper et qui cherchent  leur voie dans un monde qui meurt. Pour Anthony, 14 ans, ce sera l'été de son premier amour, celui qui orientera le reste de sa vie. Ce roman évoque la France des villes moyennes et des zones pavillonnaires, de la cambrousse et des ZAC bétonnées des années 1990. Un pays loin des comptoirs de la mondialisation, pris entre la nostalgie et le déclin, la décence et la rage.

► PRIX RENAUDOT

Le sillon

De Valérie Manteau

( Le Tripode)

Se mettant en scène elle-même, l'écrivaine Valerie Manteau, nous parle de la Turquie d'aujourd'hui, plus précisément d'Istanbul, à travers le portrait d'un journaliste turco-arménien Hrant Dink, assassiné en 2007 par un jeune « nationaliste » de dix-sept ans, pour avoir défendu un idéal de paix. Un meurtre commandité et exécuté par le biais d'un mineur, qui vu son âge, n'encourait pas une incarcération de longue durée, selon le code pénal turc. Elle évoque les contradictions et la violence d’État que connaît la Turquie.

► PRIX FEMINA

Le lambeau

De Philippe Lançon

(Gallimard)

Alors que l'auteur s'apprête à rejoindre sa compagne aux Etats-Unis, où il doit donner des cours de littérature, il participe à la conférence de rédaction de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. Survient l'attentat dont il réchappera, défiguré. Il raconte sa sidération, sa douleur, les greffes, tout en essayant de se reconstruire un lien à l'existence. Un récit magnifique, d’une rare profondeur qui raconte la lente et douloureuse reconstruction physique et mentale.

PRIX FEMINA ESSAI

Gaspard de la nuit

Elisabeth de Fontenay

(Stock)

La philosophe Elisabeth de Fontenay évoque son frère atteint de handicap mental.

PRIX FEMINA ÉTRANGER

La neuvième heure

Alice McDermott

( La table ronde)

Le roman relate la trajectoire d’une orpheline de Brooklyn dont des religieuses dévouées ont changé le destin

.

►PRIX MEDICIS.

Idiotie

Pierre Guyotat

(Grasset)

L’auteur présente ainsi son récit autobiographique : « Cette Idiotie traite de mon entrée, jadis, dans l’âge adulte, entre ma dix-neuvième et ma vingt-deuxième année, de 1959 à 1962. Ma recherche du corps féminin, mon rapport conflictuel à ce qu’on nomme le “réel”, ma tension de tous les instants vers l’Art et vers plus grand que l’humain, ma pulsion de rébellion permanente  : contre le père pourtant tellement aimé, contre l’autorité militaire, en tant que conscrit puis soldat dans la guerre d’Algérie, arrêté, inculpé, interrogé, incarcéré puis muté en section disciplinaire. »

PRIX MEDICIS ETRANGER

Le mars club

Rachel Kushner

(Stock)

La romancière américaine brosse le portrait d’une criminelle condamnée à perpétuité dans une prison pour femmes, en Californie.

PRIX MÉDICIS ESSAI

Les frères Lehman

Stefano Missini

(Globe)

Une histoire romancée, teintée d’humour, de la banque Lehman Brothers, depuis l’arrivée d’Heyum Lehmann à New York, un 11 septembre 1844, jusqu’à l’effondrement de la société le 15 septembre 2008.

►GRAND PRIX DU ROMAN DE L’ACADEMIE FRANÇAISE

L’Eté des quatre rois

Camille Pascal

(Plon)

Le roman vrai de la révolution de 1830

Ce livre dense et érudit revient sur un épisode unique de l’histoire de France. En juillet-août 1830, quatre souverains se sont succédé sur le trône de France. L’auteur, comme s’il était le témoin vivant, entraîne le lecteur dans tous les lieux de ces folles journées, au château de Saint-Cloud, aux Tuileries, à Paris, Courbevoie ou encore en Normandie. L’historien convoque Stendhal, Chateaubriand, Dumas, Vigny et Hugo. On croise Guizot, Talleyrand, le vieux Lafayette et le jeune Adolphe Thiers.

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Je vous souhaite d'excellentes lectures !

Mehdi, le libraire