LE POINT SUR LES PRIX LITTERAIRES 2019

GRAND PRIX DU ROMAN DE L’ACADÉMIE FRANÇAISE

Laurent Binet

Pour

« Civilizations »  (Grasset)

Une uchronie : Vers l’an mille : la fille d’Erik le Rouge met cap au sud.
1492 : Colomb ne découvre pas l’Amérique. 1531 : les Incas envahissent l’Europe. À quelles conditions ce qui a été aurait-il pu ne pas être ? « Civilizations » est le roman de cette hypothèse : Atahualpa débarque dans l’Europe de Charles Quint. C’est le récit de la mondialisation renversée, telle qu’au fond, il s’en fallut d’un rien pour qu’elle l’emporte, et devienne réalité.

PRIX GONCOURT

Jean-Paul Dubois

pour

« Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon. »

(L’Olivier)

Emprisonné à Montréal, Paul Hansen fait défiler sa vie et les grands moments de son bonheur perdu depuis le Toulouse de son enfance jusqu’au Jutland de son père danois, en passant par le Canada  où il était  concierge et consolateur des affligés à la résidence Excelsior le jour où tout  a basculé.

PRIX GONCOURT DES LYCÉENS

 Karine Tuil

pour

« Les choses humaines » (Gallimard)

Le sexe et son impulsion sauvage sont au cœur de ce roman puissant dans lequel Karine Tuil interroge le monde contemporain, démonte la mécanique impitoyable de la machine judiciaire et nous confronte à nos propres peurs. Car qui est à l’abri de se retrouver un jour pris dans cet engrenage ?

PRIX INTERALLIÉ

Karine Tuil (encore !)

PRIX DE FLORE

Sofia Aouine

pour son premier roman

« Rhapsodie des oubliés »

(La Martinière)

.
 

Un roman  sans concession sur le quotidien d'un quartier et l'odyssée de ses habitants. Derrière les clichés, le crack, les putes, la violence, le désir de vie, l'amour et l'enfance ne sont jamais loin.
 

PRIX RENAUDOT

Sylvain Tesson

pour

« La panthère des neiges »

(Gallimard)

Vincent Munier est le plus grand photographe animalier de son temps. Sylvain Tesson l'accompagne au Tibet sur les traces de la panthère des neiges. S'ils veulent avoir une chance de l'apercevoir, il faut la chercher en plein hiver à cinq mille mètres d'altitude. Il reste 5000 panthères dans le monde, statistiquement on compte plus d'êtres humains vêtus de manteaux faits avec leur fourrure.

PRIX RENAUDOT DES LYCÉENS

Victoria Mas

 pour

 « Le bal des folles »

( Albin Michel)

Fin 19eme, la Salpêtrière, lorsque la volonté de l'entourage suffisait à faire enfermer une jeune femme gênante. A travers l'histoire d'Eugénie, qui a le tort d’avoir des pouvoirs de communication avec les morts, voilà le quotidien du service de psychiatrie, patientes et soignants, et  toute la détresse de ces femmes. Basé sur des documents historiques, hommage à ces victimes de la folie de leur entourage. Un  premier roman 

PRIX DÉCEMBRE

Claudie Hunzinger

pour

« Les grands cerfs »

(Grasset)

Pamina vit avec son compagnon Nils au milieu de la forêt, entourés par un clan de cerfs pour lesquels elle se prend de passion. Tandis qu’elle observe et s’initie à la vie du clan, elle va découvrir un monde plus cruel que celui du règne animal, celui des hommes, car un massacre se fomente… Un thriller, plein de poésie, de chagrin et de colère, sur la disparition de la beauté dans la nature et les ravages de l’homme.

PRIX MEDICIS LITTERATURE FRANÇAISE

Luc Lang

pour

« La tentation »

(Stock)

François, chirurgien quinquagénaire, part pour une partie de chasse. Il est rejoint par son fils Mathieu, financier avec qui il entretient des relations assez distendues. Alors qu'il poursuit un cerf, il a l'impression d'apercevoir sa fille Mathilde, passagère d'une voiture qui évite de justesse le cervidé blessé...Cela va être le début d'un week-end mouvementé.  Le vieux monde qui s’embrase, le nouveau qui surgit. Toujours la même histoire… et pourtant.

PRIX MÉDICIS ESSAI

Bulle Ogier / Anne Diatkine

Pour

« J'ai oublié »

(Seuil)

Bulle Ogier parcourt les étapes de sa vie d'enfant, de femme, d'actrice, de mère. Une vie jamais banale, pour le meilleur (l'art, la création, la fréquentation de grandes figures), ou pour le pire (la mort de sa fille Pascale).  En bref, les mystères parfois contradictoires de la vie.

PRIX MÉDICIS LITTÉRATURE ETRANGÈRE

Audur Ava Olafsdottir

Pour

« Miss Islande»

(Zulma)

Hekla et Jon, deux êtres sensibles, prisonniers de leurs conditions, de femme pour elle, d'homosexuel pour lui, qui devront patienter pour réaliser leurs aspirations créatives, dans un pays contre toute attente conservateur, du moins dans les années 60.

Roman, féministe et insolent, de ces pionniers qui ne tiennent pas dans les cases. Un magnifique roman sur la liberté, la création et l’accomplissement.

GRAND PRIX DE LITTÉRATURE AMÉRICAINE

Kevin Powers

pour

« L'écho du temps »

(Delcourt)

En 1956, George Seldom, un vieil homme, décide de retourner en Caroline du Nord, là où il fit ses premiers pas, pour  comprendre enfin d'où il vient. Dans les années 1860 dans une plantation en Virginie, c’est l'histoire d'Emily, de l'horrible M. Levallois, de Rawls et Nurse, tous deux esclaves et amoureux qui n'auront de cesse de vouloir s'affranchir. Un roman qui emmêle personnages et époques que l'on prend plaisir à démêler.

JE VOUS SOUHAITE D'EXCELLENTES LECTURES !

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