A propos de courage
A PROPOS DE COURAGE
Tim O’Brien
(Gallmeister)
Vivre en guerre, mourir en paix .
« Il est temps d'être direct.
J'ai quarante-trois ans, c'est vrai, je suis maintenant écrivain, et il y a longtemps j'ai traversé la province de Kuang Ngai comme fantassin.
Presque tout le reste est inventé.
Mais ce n'est pas un jeu. C'est une question de forme. [...]
Je veux que vous ressentiez ce que j'ai ressenti. Je veux que vous sachiez pourquoi la vérité des récits est parfois plus vraie que la vérité des événements. »
L'auteur enrôlé malgré lui dans le conflit sanglant du Vietnam, désastreux et inutile, tente, vingt ans après, d'exorciser les fantômes qui le hantent. Il nous raconte son voyage au bout de l'enfer et se met lui-même en scène au côté de ses compagnons d'arme, en utilisant un alliage subtil entre sa mémoire et son imaginaire. Fragments de vie et de mort, de courage et de lâcheté, de folie et de raison, ses histoires sont de magnifiques échappées poétiques qui oscillent entre passé et présent. Il prend toute l'ampleur du drame absurde qui se joue sous le ciel Vietnamien, pour eux les combattants d'une cause injuste et perdue d'avance, eux qui sont destinés à être sacrifié au nom d'une idéologie qui n'est ni la sienne ni celle de ceux qui meurent.
« Ils portaient la plus grande peur du soldat, qui est la peur de rougir. Ces hommes tuaient et mouraient parce qu'ils auraient été gênés de ne pas le faire. C'est ce qui les avait conduits en premier lieu à la guerre, rien de positif, pas de rêve de gloire ou d'honneur, seulement éviter la honte du déshonneur. Ils mouraient pour ne pas mourir de honte. »
Avis du libraire : Un œuvre forte et poignante qui fait réfléchir sur le sens de la vie, le sens de la guerre, le sens de la paix et notre responsabilité d’individu dans la perpétration de l’inhumanité. A lire absolument
Prix du meilleur livre étranger en 1993, lors de sa première publication.